Depuis mon plus jeune âge, les arts m’ont fasciné. J’ai eu la chance de commencer à dessiner et à peindre très jeune. Plus tard, mon attention s’est portée sur la musique et sa composition. Enfin, l’architecture s’est révélée à mes yeux comme un nouveau support de création inédit, l’outil absolu qui façonne le monde, et accompagne la vie. Chaque personne est confrontée à l’architecture, elle est omniprésente.

Cette fascination pour ce langage universel m’a poussé à entreprendre des études d’architecture. Au cours de ces dernières, j’ai eu la chance de recevoir l’enseignement de professeurs passionnés et engagés tels que Romain Crozetière, Lucien Colin et Mario Ferrari. Ces architectes m’ont partagé leur vision d’une architecture forte, rationaliste, qui par sa justesse est capable de résoudre les problèmes de la ville et du territoire.

Une architecture juste, simple, dont la conception découle d’une résultante de facteurs historiques, culturels, sociétaux, urbains, écologiques et économiques. Les volumes, proportions, surfaces, matériaux, lumières, couleurs, en somme toutes les composantes d’un projet, doivent découler d’une réflexion profonde et logique, sans quoi l’architecture n’a plus de sens. Pour cela, la structure joue à mon sens un rôle primordial dans l’expression d’un bâtiment. Le squelette structurel, s’il est considéré comme l’élément narrateur du projet, offre au bâtiment une vérité absolue et traduit sans phares ses intentions. Ainsi, l’esthétique et la forme du bâtiment suivent, ou du moins dialoguent étroitement avec la fonction de celui-ci. Le rationalisme du projet ne doit cependant pas exclure une forme de sensibilité et de poésie dans la création des espaces et leur rapport aux usagers. Les détails esthétiques, ont le potentiel de changer profondément l’expérience d’un espace. L’objectif primaire de l’architecture étant d’accueillir l’humain, il est impératif de penser le projet en tant que lieu de vie, et ne pas négliger cet aspect au profit d’une architecture élitiste dénuée d’humanité.